El Tabarcas

El Tabarcas Chihuahua

Chihuahua

A lire avant de décider où vous allez acheter votre compagnon

Le texte qui suis décrit bien la vie d'animaux provenant des pays de l'est qui sont élevés dans des conditions horribles.

Le fait d'acheter un animal provenant de tels trafics ne fait qu'alimenter la souffrance animale, et le risque de vous retrouver avec un chiot malade et avec de gros troubles psychologiques, car les chiots vivent dans des conditions d'hygiène déplorables et sont retirés de la mère bien avant qu'ils ne soient sevrés.

Chez un éleveur sérieux les chiots sont élevés avec amour et respect, les adultes ne vivent pas dans des cages mais ont une vie de famille et un parc pour pouvoir courir. les chiots partent de l'élevage vermifugés, vaccinés, pucés et sociabilisés et inscrits au LOF; les chiots ne partent pas de l'élevage  avant 11 ou 12 semaines, voire plus pour les tout petits gabarits avec bien sur des conseils même après la vente. 


A vous de voir.



Plaidoyer d'une jeune mère ...

Je suis prisonnière de cette cage depuis aussi loin que je me souvienne ... Pourtant il y a quelques heures, entre bonheur et désolation, j'ai donné naissance à mes 8 petits, entre la chaudière rouillées qui contient de l'eau gelée, souillée et les excréments que j'ai laissé quelques jours auparavant sur les grillages où mes nouveau-nés sont tombés lorsque mon ventre les a, malgré lui, libérés de mon amour, pour les plonger dans cette nuit, ce froid, cette solitude ...

Ils sont déjà orphelins de père, car j'ai vu son corps rigide et inanimé, dans l'enclos de l'autre côté du couloir. Puis il y a eu un peu de chaleur dans la grange... Celle du feu que son corps sans vie a alimenté. Sa mort nous aura permis de rester en vie, hélas, quelques jours de plus ...

Dans mes rêves, il y a des enfants qui jouent avec des chiens et une balle, qui rient quand un chiot roule maladroitement dans l'herbe. Je me demande si je saurais courir et bondir ...

Je n'ai pas mangé depuis qu'il a fait nuit dans le couloir à plusieurs reprises. Le jour et la nuit, ce sont des mesures du temps que vous utilisez, vous les humains, en sui j'ai déjà eu confiance... Les ténèbres sont toujours suivies de la petite ampoule suspendue au plafond, voilà ma mesure à moi du temps qui passe. C'est tout ce que je connais du temps, outre la douleur et la peur qui m'habitent. Si je pouvais m'en approcher de cette petite lueur, j'y réchaufferais mes petits... Je suis affaiblie, si fatiguée et ils ont froid.

Dans mes rêves, il y a des gens qui caressent leur animal ... Je me demande comment c'est une caresse...

Ils sont blottis contre moi, à tenter de téter le lait, qui assurera leur survie. Mais compte tenu de mon état, malade, affaiblie, amaigrie, j'en ai bien peu à leur offrir. Si seulement on m'apportait un peu d'eau fraiche, quelques grains de moulée, je pourrais être une bonne mère...

Ils ont ce joli pelage tout doux, tout soyeux que j'avais à leur âge... Leur beauté me fait oublier ma décrépitude, ma peur, mon épuisement. Dans mes rêves, quelqu'un me donne un bain et joue dans la mousse qui virevolte tout autour de nous, de douces odeurs de fleurs viennent remplacer celles de la crasse et du l'humidité...

J'ai entendu dire que de l'autre côté de la porte, il y a des oiseaux qui chantent... Ici, n'est que symphonie de douleur, de peur, de résignation, de misère... J’en ai jamais entendu de musique autre que celle-ci ... Dans mes rêves j'entends votre voix réconfortante et bienveillante qui m'appelle alors que je cours vers vous...

Deux de mes tout petits n'arrivent pas à téter suffisamment et je les vois agoniser sans bruit, sans résister... je les lèche affectueusement pour qu'ils sachent que je les aime, pour qu'ils connaissent la tendresse et l'affection avant de s'endormi à jamais dans les bras de cette mort qui nous les enlève si souvent. Je leur offre ce que je voudrai tant recevoir...

J'ai entendu d'un endroit que l'on appel maison ... Il me semble que mes petits pourraient y dormir sur un petit coussin, boire de l'eau fraiche, se cacher sous vos couvertures dans un grand lit... dans mes rêves, nous jouons et cabriolons sur le parquet tout propre et lustré...

Un autre de mes nouveau-nés a une patte coincée dans le grillage trop grand pour nous soutenir convenablement et je l'arrive pas à l'en extirper. Il pleure. C'est si difficile pour mon cœur de mère d'être là, impuissante, hurlant pour qu'on vienne à son secours. Seul l'écho de la nuit glaciale répond à ma supplication. Il s'affaiblit et je n'y peux rien...

J'ai entendu dire que de l'autre côté de la porte, il y avait des saisons, des papillons, des fleurs... Dans mes rêves, j'arrive presque à ressentir l'odeur du printemps, de l'herbe fraiche...

Tandis que les autres se sont définitivement tus, deux d'entre eux sont forts et pour ces survivants, j'ai le choix... Les laisser vivre pour qu'ils aillent dans cette cage à peine plus grande que celle-ci, dans caisse vitrée du quartier. Vous pourriez peut-être l'adopter...

J'ai entendu dire que des gens offrent des choses agréables et multicolores à leur chien qu'ils peuvent grignoter et mâchouiller... Dans mes rêves, tandis que vous me portez dans vos bras, je m'agite doucement pour vous montrer celui que je préfère...

... Ou alors je peux choisir, tandis que je tourne sans cesse dans mon petit espace insalubre et lugubre, de leur broyer la colonne pour les entendre hurler quelques temps avant que l'on vienne les détruire... Ainsi ils vivraient éternellement et confortablement dans mes rêves...

Si vous étiez ici et maintenant, que choisiriez-vous pour vos enfants, dites-moi ...

Il est trop tard, ils viennent et j'entends leurs pas. Non ! Par pitié... Non, ne me les emmenez pas ! Ils sont trop jeunes et je n'ai pas eu le temps de leur apprendre tout ce qu'ils doivent savoir... Ils sont malades et ils ont froid, ils ont besoin de moi ! Non, non ... !

Trop tard, ils les ont pris. Si au moins l'un de ces "inhumains", celui-là même qui m'a battue il y a quelques mois lorsque je refusais le viol qui aura fait de moi une mère, leur avait au moins adressé un mot gentil, une caresse... Ils les placent brusquement dans une autre cage où déjà deux autres petits sont entassés. Les cages disparaissent derrière la porte. Il y a eu une grande lumière lorsqu’elle s'est ouverte... est-ce donc la vie? Dehors? La lumière...

On m'a dit que, s'ils survivent au long trajet, ils seront emmenés dans de belles cages en verre dans une boutique de quartier, quelques fois toilettés, parfumés, avant d'être mis dans une autre cage, puis une autre... Plus rien n'y paraîtra, personne ne saura qui est leur père dont la carcasse fumante achève de se consumer, ni de leur mère qui agonise...

Si vous les aimez vraiment, ne les adoptez pas, cela ne nous donnera pas plus de nourriture, d'eau ou de chaleur... Et si vous ne les achetez pas, alors peut-être que ce que vous appelez la mort viendra me délivrer... Sinon, je survivrai encore, et cela je ne peux plus le subir. Je me demande comment elle est cette dame, la Mort... Tiens, je la vois juste là devant moi... Comme elle à l'aire gentille et douce, bienveillante et confortable... Comme dans mes rêves...

Si vous étiez ici et maintenant, que choisiriez-vous, dites-moi... La délivrance ou la souffrance ???

Je n'ai pas de nom, j'ai vécu quelques mois, à peine 23 selon votre calcul, mais je leur ai rapporté 12 chiots vivants... et voilà, tout s'arrête ici, maintenant, car je choisis d'aller vers la délivrance...

Prenez bien soin de mes petits ... je vous pardonne, vous ne saviez pas, Adieu.